Samedi 2 octobre 2021 Parentis nouvelles arènes Roland Portalier
temps couvert et doux
trois quarts d'arène
Six novillos de Los Maños (12 piques, inégaux) pour Manuel Diosleguarde (applaudissement, une oreille), Miguel Aguilar (silence, une oreille) et Cristian Parejo (une oreille, vuelta).
La commune de Parentis a cassé sa tirelire pour rénover les arènes Roland Portalier. Une tirelire qui devait être bien garnie car Parentis ce sont les uniques puits de pétrole français, sans compter les industries chimiques (fabrication du précieux charbon actif) que l'on aperçoit sur la photo 2, ainsi que le tourisme. En tous cas, les architectes s'en sont donné à cœur joie pour couvrir l'édifice d'un manteau blanc et rendre son accès plus facile. Comme toujours dans le cas des arènes couvertes, le problème vient de l'acoustique, extrêmement désagréable.
Le public avait répondu présent et l'animation qui régnait autour des arènes avant et après la course semblait vouloir tirer un trait sur deux années privées de toute convivialité.
Les santacolomas aragonais de Los Maños, correctement présentés à l'exception du petit second, constituèrent un lot intéressant mais sans toro complet. Le meilleur pour le torero, le tambour major, d'une grande franchise à la muleta. A la pique, le dernier offrit un beau combat en trois rencontres citées de loin mais il se réserva au troisième tiers. Tous eurent le défaut de manquer de fixité sur les leurres, ce fut particulièrement notable au moment de la mise à mort. Peut-être la conséquence de l'éclairage électrique.
Manuel Diosleguarde aurait dû couper les oreilles du facile premier. Il le toréa avec aisance et fluidité mais trop superficiellement pour emporter l'adhésion totale des étagères. Il tua en outre de manière défectueuse en deux temps. Même aisance avec le quatrième avant un final plus heurté. Oreille après une entière trasera efficace.
Face à deux adversaires qui posaient des problèmes, le Mexicain Miguel Aguilar fit toujours preuve de vaillance et de sincérité. Il fut souvent mis en difficulté par le cinquième, un âpre manso con casta, mais son opiniâtreté et une estocade contraire engagée lui permirent de couper l'oreille.
Cristian Parejo m'a paru très torero. Une chose difficile à définir mais que l'on sent à sa manière d'être face au toro et de transmettre un supplément d'émotion au public. Face à des novillos qui avaient tendance à sortir de suerte la tête haute, il eut du mal avec le troisième temps de ses passes. Mais il donna d'excellents pechos, très toréés, qui lui permirent de terminer somptueusement ses séries.
Sans connaitre de hauts faits d'armes, cette novillada inaugurale des nouvelles arènes résulta entretenida.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire