dimanche 26 juin 2016

Corrida de La Brède : la toreria de Curro Diaz


Samedi 24 juin 2016
6 toros de Fuente Ymbro (7 piques) pour Curro Diaz (une oreille, deux oreilles), Lopez Simon (silence, silence) et Joaquin Galdos (une oreille, silence).

L'après-midi commence mal. Le premier toro se brise la corne gauche à la base en entrant violemment dans le peto. Mouchoir vert et Curro Diaz qui doit (portative oblige) en finir avec l'accidenté.
La corrida de FUENTE YMBRO est bien, voire excellemment, présentée, la plupart des bichos n'auraient pas déparé dans une arène de catégorie supérieure à celle de La Brède. En revanche, leur comportement laissa trop souvent à désirer. On retrouva, en effet, l'irrégularité à laquelle nous a habitué depuis quelque temps l'élevage de Ricardo Gallardo, en particulier une faiblesse de pattes qui fit que l'on réduisit le tercio de pique, ce qui n'empêcha pas l'invalidité des deuxième et sixième.
Loin des paillettes médiatiques, face à des toros de respect, il est un torero qui est en train d'accomplir une saison remarquable, j'ai nommé Curro DIAZ, sans doute le matador le plus intéressant du moment. Il a connu aujourd'hui une tarde complète : lidiador, artiste, estoqueador. Avec intelligence et assurance, sens des terrains et des distances, il construisit deux trasteos complets en modelant la charge de toros qui n'avaient au départ rien d'évident et qui, entre ses mains, sont allés a mas et ont paru bien meilleurs qu'ils n'étaient en réalité. Avec en prime un engagement total à l'estocade qui lui valut une cogida au 1bis et qui tua le 4 sin puntilla.
Après avoir l'an dernier fait faux bond aux organisateurs, LOPEZ SIMON a bien foulé ce samedi le sable de la placita de La Brède. Présent, mais avec la tête d'un présentateur de télévision annonçant le brexit de nos amis d'outre-Manche. Il est vrai que le sorteo ne le favorisa pas.
Joaquin GALDOS étrennait sa récente alternative istréenne. Il eut, avec le troisième, le meilleur toro de l'après-midi, un toro qui chargeait  avec alegria et son. Sa faena, inégale, connut de bons moments à droite qui lui permirent, après une entière, de couper une oreille.
Entrée habituelle (quasi lleno) et musique de fête foraine gênante.

 Curro Diaz


vendredi 17 juin 2016

Corridas en Catalogne en 2016

Céret

Samedi 16 juillet  
Aurelio Hernando
Curro Diaz - Ivan Fandiño - Pérez Mota

Dimanche 17 juillet
11h. novillada    Vinhas
Guillermo Valencia - Abel Robles - Sebastian Castillo

18h.    Saltillo
Fernando Robleño - Alberto Aguilar - José Carlos Venegas

 site de l'ADAC






















Millas

Dimanche 7 août
novillada concours
Gallon - Blohorn - Granier
Tardieu - L'Astarac - Camino de Santiago
Cristian Climent - Leo Valadez - Adrien Salenc






lundi 6 juin 2016

Captieux





Dimanche 5 juin 2016   arènes Jean Sango   Captieux
beau temps
lleno

6 novillos de El Tajo La Reina (7 piques) pour Joaquin Galdos (silence, salut), Adrien Salenc (1 oreille, 1 oreille) et Carlos Ochoa (1 oreille, vuelta).

L'originalité du cartel venait de la confrontation entre un novillero expérimenté, le Péruvien Joaquin Galdos qui faisait sa despedida de novillero avant sa prochaine alternative à Istres, et Adrien Salenc et Carlos Ochoa qui, eux, débutaient en novillada piquée. Comme on pouvait s'y attendre, c'est l'enthousiasme des débutants qui a conquis les faveurs du public.
Le premier n'étant qu'un novillote invalide, Joaquin Galdos ne put réellement toréer que son deuxième adversaire devant lequel il se montra précis et technique, mais froid.
Adrien Salenc surprit agréablement par son aisance face au costaud second auquel il lia de belles séries de derechazos. Face aux charges piquantes et brusques du cinquième, le Français fit front avec vaillance et vista.
Le Madrilène Carlos Ochoa, con ganas ... et nervosité, montra qu'il pouvait aussi pratiquer avec bonheur  le toreo classique et fondamental. Temple, poignet délié et capacité à allonger les passes lui permirent de tirer profit du mollasson dernier en naturelles d'excellent tracé.
Voici deux novilleros qu'on reverra avec plaisir et qui méritent qu'on leur fasse confiance.
Les novillos de José Miguel Arroyo "Joselito", bien roulés (sauf le premier), se montrèrent médiocres à la pique. Ils avaient plus de nerf que de bravoure, plus de mobilité que de vrai noblesse.
Après dix minutes de retard au paseo et quelques bredouillements du président au microphone, on rendit hommage à Renato Motta et El Pana, récemment victimes de leur passion, par une minute d'applaudissement.


vendredi 3 juin 2016

La mort d' El Pana

   Artiste dans sa vie, artiste dans ses mots, artiste dans l'arène, Rodolfo Rodriguez "El Pana" est mort hier à la suite de la terrible cogida qui l'avait laissé tétraplégique le 1er mai dans les arènes de Ciudad Lerdo. L'homme aux trincherazos définitifs est désormais entré dans la légende des toreros romantiques.
   En guise d'hommage, je ne résiste pas au plaisir de reproduire le brindis qu'il adressa aux prostituées lors de l'une de ses despedidas des arènes de Mexico en 2007 :
   "Quiero brindar ese toro, mi ultimo toro de mi vida de torero en esta plaza, a todas las daifas, meselinas, meretrices, prostitutas, suripantas, buñis, putas, a todas aquellas que sacieron mi hambre y mitigaron mi sed cuando "El Pana" no era nadie, que me dieron protección y abrigo en sus pechos y en sus muslos base de mi soledades. Que Dios las bendiga por haber amado tanto. Va por ustedes." 

  El Pana avait fait sa présentation en France le 20 juillet 2014 dans les arènes de Tyrosse devant des toros de Rehuelga. Voici quelques photos de l'évènement :