samedi 17 août 2013

Roquefort : des Valdefresno dignes d'intérêt

A l'issue de la course les appréciations divergeaient sur la qualité du lot de VALDEFRESNO. Personnellement ils m'ont plu. Pourquoi? en trois mots : pour leur trapío, leur poder, leur noblesse.
Trapío : incontestablement les ganaderos ont réussi à obtenir un type de toro d'une grande beauté et homogénéité. Negro zaino, le poil luisant, une ligne harmonieuse, des cornes bien développées et bien dirigées, le tout donnant une impression de sérieux.
Poder : 15 dures piques et une chute, au cours desquelles les piqueros cherchèrent avant tout à détruire (cariocas, pompage), sans d'ailleurs y parvenir puisque tous les novillos sortirent du châtiment guillerets, certains possédant encore une belle mobilité au moment de la mise à mort.
Noblesse : malgré ce traitement, tous mettaient la tête avec franchise dans la muleta et permettaient (auraient permis) de se confier au troisième tiers.
   Certes ces novillos possédaient une bravoure particulière qui n'a rien d'orthodoxe puisque chacune de leur charge, même franche et soutenue, s'apparente clairement à une intention de fuite, avec en particulier une recherche évidente des terrains des tablas. Mais il est bon de rappeler que ce comportement est conforme à leur origine Atanasio Fernandez et que, dans un passé pas si lointain, tous les toreros s'en régalaient.
   Ce jour, si l'on s'ennuya parfois, ce fut en raison du manque de ganas ou de bagage de deux des novilleros de la terna.
   Rafael CERRO, sans envie, se contenta de faire prendre l'air à son costume et à ses outils, ce qu'il fit, il faut le reconnaître, avec une certaine élégance. Le malheur fut qu'il dut tuer trois novillos en raison de la blessure de Gonzalo Caballero.
   Brandon CAMPOS passa inaperçu, sans laisser le moindre souvenir. La pire des choses pour un torero.
   Seul Gonzalo CABALLERO a montré de l'envie, du courage et même de belles capacités techniques puisqu'il sut tirer parfaitement profit de l'attirance du novillo pour les planches ... jusqu'à l'idée saugrenue de lui donner des bernardinas qui lui valurent deux grosses cogidas successives. Oreille de poids après une grande estocade, malgré la douleur, et avant un départ vers l'infirmerie dans l'émotion générale et sous l'ovation que l'on réserve aux braves.

1 commentaire:

pedrito a dit…

Bièèèènnnn!