dimanche 14 avril 2013

En relisant Claude Popelin (8)

"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement". Claude Popelin, dans ses claires définitions de l'art tauromachique, est un peu notre Boileau à nous, aficionados. Exemple :


Lidia   [combat]  Désigne la très importante conduite du combat d'un taureau, dictée par l'observation de son comportement et seule capable d'assurer l'emprise de l'homme. Ainsi que disent les toreros, tout taureau a sa lidia particulière. Il faut donc la trouver et l'appliquer courageusement, avant de songer à briller dans des passes, à moins que l'animal n'offre vraiment aucune difficulté et se livre naïvement au jeu du matador.
  Le choix des suertes et leur exécution sont commandés par cette considération. Même les subalternes de la cuadrilla (picadors et banderilleros) y ont leur part, sous la direction de leur patron. Le matador le plus ancien au programme porte la responsabilité de la surveillance générale du combat et doit exercer son autorité chaque fois qu'elle est en cause. Le cas échéant, il assistera de sa compétence un collègue débordé. Aussi le qualifie-t-on de "directeur de lidia".
  Un objectif important de la lidia est également de tirer du taureau tout ce qu'il a de bon et de le mettre en valeur dans chacun des trois tercios, et pas uniquement au dernier. Ainsi, les suertes, de cape, de piques et de banderilles reprennent-elles leur sens et leur variété.


2 commentaires:

Xavier KLEIN a dit…

Pas de gros mots Señor VELONERO!
Serait-il possible de traduire la chose en castillan, histoire de la distribuer à ces messieurs dans les patios de caballo avant le paseo?

velonero a dit…

Il est vrai qu'une lidia complète complique la vie de "ces messieurs" encore que "par chez nous", grâce aux exigences du public et de certains organisateurs, on a la satisfaction de voir aujourd'hui assez fréquemment des lidias bien menées. Ce qui est loin d'être le cas tras los montes.