Ma corrida rêvée
6 toros de José Escolar Gil
Javier Castaño
Ivan Fandiño
Alberto Aguilar
Les toros d'Escolar Gil ont été à l'origine de trois corridas françaises mémorables, de celles qui laissent des traces profondes dans une vie d'aficionado et qui fomentent l'aficion : l'encerrona de Fernando Robleño à Céret, la corrida de clôture de la Madeleine à Mont de Marsan et la corrida du 12 août à Dax. Ils sont solidement installés à la place qu'occupaient il y a quelques années les Victorino Martin, lesquels ont connu cette année un renouveau certain de même que les Cebada Gago.
Et les Fuente Ymbro ne sont pas mal non plus. Le lot quasiment parfait de Mont de Marsan restera lui aussi dans les mémoires. Par son sérieux Fuente Ymbro est devenu la ganaderia imprescindible de toutes les ferias françaises et espagnoles de catégorie. Et je ne sais par quelle alchimie Ricardo Gallardo est capable de répondre à la demande aussi bien au niveau du trapío que de la caste.
Chez les matadors aussi cette année on se bat pour rentrer dans mon rêve. Mais, c'est étrange, je n'ai vu s'approcher aucune silhouette de los del G10. Les figuras ne feraient-elles plus rêver? Seul José Maria Manzanares, en fin de saison, après plusieurs mois d'inactivité en raison de ses problèmes récurrents de main, a tenté un moment d'y pénétrer à la suite de son triomphe sévillan de la San Miguel. Mais lorsqu'il a vu les toros il s'est discrètement effacé. Il faut reconnaître que, dans un tel cartel, il déparerait.
Ivan Fandiño, lui, y avait sa place réservée. Quel plaisir d' avoir pu déguster, tout au long de la temporada, les saveurs authentiques que le maestro nous a offertes: sincérité, entrega, dominio, pundonor!
Javier Castaño était en concurrence avec Fernando Robleño. La qualité de sa cuadrilla est un atout maître pour le salmantin.
Alberto Aguilar représente l'avenir. Il a sans doute franchi un palier au cours de la saison. Plus mature, plus dominateur mais toujours aussi sincère et assoiffé de triomphe. Sa faena et son coup d'épée face au terrifiant sixième Escolar Gil de Dax resteront pour moi un des moments les plus forts de la saison.
Cette année, après une temporada qui a connu, en France, de nombreuses tardes de haut niveau, ma corrida rêvée a un goût très marqué de réel... Sommes nous sur la bonne voie et est-ce la fin des rêves?
2011
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