El Juli semble mal dans sa peau de torero. Certes il triomphe un peu partout - encore que son mois de septembre ait été très médiocre - mais ses dernières déclarations montrent qu'il supporte mal les échecs. Sa volonté de puissance, sans doute mal orientée par ses conseillers (on attendait mieux d'un type comme Roberto Dominguez), l'a conduit ces derniers temps à de graves errements. Partout où il torée, il impose les toros les plus petits, les moins armés, les plus décastés. En outre, en période de crise économique extrêmement grave qui touche de plein fouet le peuple espagnol, il a mené, avec le défunt G10, un combat indécent pour la revalorisation des cachets et des droits télévisuels des figures.
Sur le sable de l'arène son plus grand problème ne vient certes pas des toritos qu'il affronte mais plutôt de ses compañeros. Il en est toujours un plus artiste (Morante), plus élégant (José Maria Manzanares), plus sincère et plus pur (José Tomas), plus valeureux (tous ceux qui affrontent les toros dont il ne veut pas). Ça fait mal.
Pour l'instant, sa tentative d'affronter des encastes variés s'est soldée par un échec. Blessure face à un Salvador Guardiola à Madrid, échec face aux Miura à Valence. Si sa volonté de lidier des Santa Coloma a connu quelques succès épars (très grande tarde face aux San Martin à Mont de Marsan) elle n'a abouti à rien de bien probant si ce n'est, effet pervers déplorable, à inciter le señor Conradi à réduire la caste de ses La Quinta. Enfin, il n'a pas vu la couleur d'un toro de Victorino Martin depuis 2006.
On le voit, El Juli a encore beaucoup à prouver.
Bornera-t-il ses ambitions à la médiocrité triomphante de ces dernières temporadas?
Est-il capable d'affronter des toros plus encastés?
... La réponse en 2013?
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