mardi 6 décembre 2011

Arène yankee (sans toros)


Au pays des Yankees existent des enceintes qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à des arènes.





Ce sont des lieux de grande convivialité où l'on se rend en famille ou avec des amis. Je me suis demandé si on n'y allait pas avant tout pour manger et pour boire car, sachez-le, il y a à l'intérieur du Yankee Stadium plus de bars et de restaurants que dans toutes les arènes d'Espagne réunies. La bière y coule à flots mais attention, pas question de mettre du gin ou du rhum dans son soda!





Comme chez nous, lorsqu'il pleut on protège la piste avec de grandes bâches.





 Ma place en balconcillo est très confortable mais un peu éloignée de l'action. Son prix : 57$, soit 42 €.




"Pizza, bière, hot-dogs, un homerun de temps en temps. C'est agréable. Ça ressemble plus à un pique-nique à la campagne qu'à un sport. Je ne sais pas , il y a tellement de choses qui m'échappent. Une balle courbe, un mouvement stratégique pour couvrir les bases. Nous ne l'avons pas dans le sang. En réalité on ne peut pas vraiment apprécier un jeu auquel on n'a jamais joué." (Ray Loriga)
Il faut imaginer un type qui lance une balle en direction d'un autre type muni d'un gros bâton en bois. Ce dernier tente de frapper la balle, en fait il s'évertue à la rater ou à l'envoyer là où il ne fallait pas. Et puis tout à coup, allez savoir pourquoi,  le stade s'enflamme et, sur le terrain, des tas de gens se mettent à courir dans tous les sens. Comme ça pendant trois bonnes heures!
Heureusement à mon côté un jeune frenchie déjà initié me fait découvrir les subtilités de l'art. Et ce qui aurait pu être une soirée d'un mortel ennui  prend peu à peu de l'intérêt. En fin de compte le baseball est un jeu fin et complexe, et comme tel je conçois qu'il puisse susciter de l'aficion. Son seul défaut pour un indécrottable Landais  : pas le moindre lâcher de bête à cornes dans le ruedo.

photos : Velonero
(On peut cliquer sur les photos)

2 commentaires:

Xavier KLEIN a dit…

Le jeu "fin et complexe" dérive d'un jeu français la "tèque" (il y a la grande et la petite tèque) pratiqué surtout en Normandie, d'où nos ancêtres l'ont introduit en Angleterre en la conquérant.
Comme les rosbifs ont toujours eu besoin de se distinguer, ils ont changé le nom en cricket, en modifiant les règles pour le transformer en un "aburrimiento" de grande ampleur, auquel les autochtones s'adonnent des heures durant en buvant leur jus d'herbes chaud.
De là il a été exporté chez les ricains, qui l'ont considérablement simplifié pour qu'il s'accorde avec leurs capacités intellectuelles (même Bush junior comprend la règle...).
Entièrement d'accord avec toi, cher Maître, les toros, c'est plus rigolo, mais va expliquer la finesse du "duende" au señor Bush...

velonero a dit…

Merci pour cette info, Don Xavier.
J'ai joué à la tèque avec mes élèves lorsque j'exerçais en classe unique mais j'ignorais tout de ses origines. Je croyais qu'il s'agissait d'une version "scolarisée" du cricket ou du baseball.
Un (petit) point commun avec la tauromachie, je crois que la gestuelle (du lanceur et surtout du batteur) compte pour beaucoup dans la fascination qu'exerce le baseball aux Etats-Unis.