Le mélo nous est épargné; c'est au contraire un sourd malaise, parfois teinté d'ironie, que distille le livre, chapitre après chapitre. L'époque est en effet très particulière, quasiment inimaginable pour un lecteur d'aujourd'hui. Il est mal vu de participer aux processions de la Semaine Sainte, le torero hésite à s'y montrer; et, se marier avec une aristocrate, est-ce, par les temps qui courent, la meilleure façon d'assurer son avenir?... Car nous sommes en 1936, le Frente Popular a gagné les élections et, en Andalousie, les anarchistes ont le vent en poupe. Bientôt, Miguel Santamaria sera happé par le tourbillon de l'histoire jusqu'à faire le paseo dans les arènes de Madrid au son de l'Internationale. Joseph Peyré, avec une ironie impitoyable pour son héros s'amusera même de sa peur des révolutionnaires dans un épisode barcelonais hallucinatoire.
La belle couverture (maladroitement rafistolée) de l'édition de 1947
NB On peut lire sur le blog La fête sauvage un texte très intéressant de Joseph Peyré qui dénonce certains égarements de la corrida.
1 commentaire:
http://rayitodeubrique.blogspot.com
ME HA ENCANTADO SU BLOG, LE MANDO EL MIO PARA QUE ENTRE Y VEA LO QUE LE PARECE.
UN ABRAZO,RAYITO.
SEGUID ASI.
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