Il y avait dans ce lot de PALHA à la fois une plénitude et un manque. Plénitude qui venait en premier lieu de leur trapío parfait. Des toros profonds et harmonieux, les deux derniers de véritables estampes. Il y eut ensuite leur combat face aux picadors. Tous livrèrent au premier tiers des assauts acharnés, poussant avec codicia et ténacité. S'ils ne prirent que douze piques (une chute) c'est que leur obstination face au peto leur valut un châtiment sévère. La palme revint au second qui poussa durant de longues minutes, faisant parcourir au cheval plus de la moitié de la circonférence du ruedo, sans qu'il soit possible de le séparer de sa proie!
C'est face à la muleta que se révéla leur incomplétude : des toros parados, des charges souvent réduites à de violents et désordonnés coups de tête. Avec le sentiment, pour le public, de quelque chose d'inachevé. Comme un vin qui séduirait par sa robe, épaterait par son bouquet, avant de tourner court en bouche, sur une pointe d'aigreur, laissant le dégustateur avec une étrange et frustrante impression d'anomalie.
Il faut rendre hommage à tous les toreros qui affrontèrent ce dur bétail. Matadors, banderilleros et picadors firent tous preuve d'un professionnalisme qui évita que la course ne tourne à ce qui aurait pu être une débandade.
RAFAELILLO hérita des deux toros qui avaient le plus de recorrido. Ceux dont on pouvait éventuellement tirer le plus de parti, mais aussi les plus dangereux car ils serraient sur l'homme, faisaient mine d'humilier avant de balancer hachazos y derrotes tous azimuts. Il fit preuve d'un courage inouï, une cogida qui aurait pu être dramatique au quatrième ne l'empêcha pas de retourner au combat le coeur vaillant. Toutefois sa petite taille, ses limites techniques mais aussi le vent qui a soufflé durant toute la course et a beaucoup gêné les toreros, le laissèrent en permanence à la merci de ses adversaires.(salut et salut, où perçaient émotion et reconnaissance du public pour el valor del torero)
DIEGO URDIALES n'a pas cherché aujourd'hui à forcer le destin. Il s'était pourtant montré décidé en réalisant au premier toro de l'après-midi un joli quite par chicuelina. On lui reprochera d'avoir fait assassiner son second adversaire par le picador de réserve après la chute du picador de turno.
SERGIO AGUILAR a tout tenté avec beaucoup de sang-froid et de sincérité mais il eut en partage deux toros sans la moindre charge. Il avait pourtant limité le châtiment de l'imposant sixième en faisant relever l'arme par son picador à la deuxième rencontre. Nous administrant ainsi la preuve que les toros du jour n'avaient pas souffert d'un excès de châtiment mais plutôt qu'il manquait quelque chose à leur moral. (vuelta al ruedo au dernier, toréé sous l'orage)
5 commentaires:
oui,il faut a deux cornes escobillées pres retenir une belle présentation avec des premiers tiers qui in fine pesait plus et il fallait un courage enorme pour se mettre devant et nos trois gaillards y sont alles et si il n'y quasi aucune faena je ne vois guere dans l'escalafon " bidon" personne pour affronter...à moins que Jose Tomas veuille se suicider,
les maux etaient la...pas lui!
le problème des cornes chez Palha est récurent et très préoccuppant. Ceci dit, nous avons assisté à une course très intéréssante avec un premier tiers qui a tenu toutes ses promesses. Cette course ne mèrite en aucun cas, le torrent de haine gratuite que l'on peut trouver depuis 2 jours sur l'édito de Terres Taurines.
Je ne suis pas un lecteur assidu de Terres Taurines mais j'y vais de ce pas.
Visiblement Campos y ruedos partage mon avis ( voir article de Laurent Larrieu de ce jour). Qu'en as tu pensé ? En tout cas, bravo pour ton blog oeil contraire, peut etre mais qui voit juste, c'est sur.
Merci pour tes messages Fred.La corrida de Palha provoque beaucoup de réactions, c'est une bonne chose. J'essaierai, demain, d'en reparler sur le blog.
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