
Avec les éditions Au Diable Vauvert comme maître d'œuvre et éditeur, Simon Casas Production comme principal partenaire financier et Laure Adler comme présidente du jury, le prix Hemingway c'est pas de la gnognote.
Olivier Deck en fut le premier lauréat grâce à une courte et savoureuse nouvelle capillo-taurine qui montre qu'on peut "être torero" sans avoir jamais été torero.
Bien sûr, la faiblesse de ce genre de recueil c'est qu'on est dans l'inégal et l'hétéroclite. Mais c'est aussi son charme, on ne sait pas à l'avance sur quoi on va tomber : du léger ou du pesant, de l'humour tendre ou de l'ironie grinçante, un regard d'initié ou de néophyte.
J'ai bien aimé aussi l'originalité iconoclaste de L'homme qui tua Ferdinand le Taureau d'Antoine Martin.
Dans la veine "un regard tendre sur les humbles de la profession", L'ultime toro de Ramon Garcia d'Annie Barrière et La demi-estocade de l'Equatorien Ivan Oñate m'ont fait penser à ce chef-d'œuvre de la littérature taurine qu'est La grande saison de Fernando Quiñones, recueil de nouvelles de l'écrivain andalou paru aux éditions Verdier en 2003.
Quant au texte qui clôt Toreo de salon, une nouvelle d'anticipation d'Olivier Boura censée se dérouler en 2017, sa lecture fait froid dans le dos.
