En cette période d'attaques virulentes contre la corrida, je livre ces quelques citations, glanées ici ou là au hasard de mes lectures.
"Je compris que le taureau était bien loin de donner infailliblement dans le leurre: pris entre les caprices de la bête et l'exigeante attente des spectateurs, le torero risquait sa peau; ce danger était la matière première de son travail...Chaque combat était une création; peu à peu, je démêlai ce qui en faisait le sens et parfois la beauté."
(Simone de Beauvoir, La force de l'âge, 1960)
"Je compris que le taureau était bien loin de donner infailliblement dans le leurre: pris entre les caprices de la bête et l'exigeante attente des spectateurs, le torero risquait sa peau; ce danger était la matière première de son travail...Chaque combat était une création; peu à peu, je démêlai ce qui en faisait le sens et parfois la beauté."
(Simone de Beauvoir, La force de l'âge, 1960)
"Il reste qu'on ne pénètre pas dans des arènes sans que l'inconscient ne propose un choix entre le parti du taureau et le parti de l'homme. Pour ma part, profane, j'avoue me porter d'abord du côté du premier, considéré comme un condamné à mort, inexorablement. Mais ce sentiment intime cède devant l'évidence qu'un taureau est un bœuf extrêmement privilégié, qui a joui de cinq années de liberté absolue pour conforter ses dispositions belliqueuses et que, pour lui aussi, l'apothéose du combat est un mode d'expression."
(Antoine Blondin, 1978)
(Antoine Blondin, 1978)
"La vie opulente du taureau s'épanouit, au terme d'une trajectoire de quatre à six ans, dans ce dernier quart d'heure qui lui donne son sens. Supprimer les corridas, ce serait du même coup supprimer le taureau, ce chef d'œuvre de l'art et de la vie." (Michel Tournier, Petites proses, 1986)
"La corrida pose cette question cruciale, qui n'est, pourtant presque jamais abordée: existe-t-il des individus parmi les animaux ?" (Javier Echeverria, Toro, 1989)
"Los Toros sont entrés dans le débat politique où se joue un choix - le mot n'est pas trop fort - de civilisation, dont l'enjeu est: la mondialisation - ou non - et donc la banalisation de notre comportement et de notre être même." (Jean Cau, La folie corrida, 1992)
"Il existe un humanisme de la tauromachie qui n'est pas celui de l'esprit petit- bourgeois, de sa sentimentalité larmoyante, mais un humanisme tragique, celui du mystique ou du conquistador." (Michel del Castillo, Dictionnaire amoureux de l'Espagne, 2005)
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