La chasse partage avec la corrida le fait d'être honnie par certains groupes qui se veulent écologistes ou animalistes. À la suite de décisions contradictoires au sommet de l'État, d'une manifestation réussie puis d'accidents de chasse tragiques, elle s'est invitée dans l'actuelle campagne présidentielle. Les chasseurs, gens modestes, peu enclins à occuper le devant de la scène et en particulier les plateaux de télévisions, servent facilement de boucs émissaires pour des problématiques qui les dépassent largement.
C'est pourquoi il est réconfortant de lire des propos intelligents qui tentent d'analyser sérieusement ce que représentent la chasse et les chasseurs dans le monde d'aujourd'hui, notamment dans leurs relations au monde animal.
Charles Stépanoff, anthropologue de renom, a étudié en profondeur le monde de la chasse de sa région (l'Ile de France) et le rapport que nos sociétés industrielles ont établi avec les animaux. Son livre L'animal et la mort, sous-titré chasse, modernité et crise du sauvage, qui est récemment paru aux éditions La Découverte, rend compte de ses travaux. Il ne manque pas de mettre en évidence les paradoxes et contradictions du monde occidental actuel dans son rapport aux animaux. Il rappelle aussi un grand fait des sociétés humaines : en tous temps et en tous lieux, l'homme a utilisé et tué l'animal.
Voici le lien d'une entrevue écrite. C'est tout à fait passionnant !
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