mercredi 16 octobre 2013

Ganaderos en difficultés (1)

Toros de Fuente Ymbro, août 2013
   Une suite de prestations catastrophiques. Des corridas flinguées par des toros faibles et sans caste.

Séville, Hôtel Vincci, 3 septembre 2013, conférence de presse de Ricardo Gallardo, propriétaire de l'élevage
   La suffisance du self made man triomphant a laissé place à la mine atterrée du looser qui ne comprend plus ce qui lui arrive. L'heure est grave... Il y a une question de narcissisme;  il y a aussi une question de sous : cette camada de la saison prochaine, il va bien falloir la vendre, et, si possible, à un bon prix. Mais du côté des empresas, ça risque de renâcler fort.
   Heureusement, en notre époque de pouvoir des experts, la science a réponse à tout. On analyse, on vétérinarise. Ça y est, le mal est trouvé : crise de foie chez les toros pour guérir une crise de foi chez les aficionados et dans le mundillo. Le producteur de pienso avait eu la malencontreuse idée de changer la composition dudit pienso. Ouf!

   Juan Pedro Domecq nous avait déjà fait le coup il y a quelques années après une accumulation de désastres sévillans. Mais bon, si les JPD (ou d'autres) ne montrent, corrida après corrida, que faiblesse et decastamiento, ce n'est pas un problème pour leurs propriétaires puisque c'est précisément pour cette faiblesse et ce manque de caste qu'on leur achète leurs toros.
   Il n'en va pas de même pour les Fuente Ymbro qui ont bâti leur réputation sur la caste, à tel point que, malgré leur origine domecq, certaines figuras rechignent à être annoncées face à eux.
   Bien sûr, ce que tout le monde pense tout bas, y compris sans doute le ganadero, à voir sa mine d'enterrement à l'hôtel Vincci, c'est que le vrai problème rencontré par la ganaderia est un problème de caste. Faire pisser la vigne ne permet en aucun cas d'obtenir un grand cru. Vendre dans une temporada 111 toros et 74 novillos (source Tauroweb) se fait forcément au prix d'un sélection très relâchée dont les conséquences se retrouvent sur le sable de l'arène.

   Rentrer dans le rang des domecqs de cantine ou redevenir un ganadero qui crée l'événement et ouvre l'appétit aux aficionados, il va falloir que Ricardo Gallardo fasse un choix.
   Rendez-vous dès la prochaine temporada...

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