lundi 10 septembre 2007

Corrida à Dax


Toros de VICTORIANO DEL RIO, très inégaux en volume (petit le 1, beaux le 4bis et le 6), en cornes (très abîmées celles du 2, cornicorto le 5, bien armés le 4 bis et le 5), en âge (novillos car nés en septembre 2003 les 3 et 6). Un dénominateur commun, la noblesse.
La couleur de leur devise choqua quelques âmes sensibles.

ANGEL TERUEL torée comme un señorito qu'il est. C'est propret, lisse mais sans une once d'engagement. Lors de chacune de ses faenas on aurait pu mettre un second animal entre le toro et lui. Il eut pourtant la chance de toucher les deux meilleurs toros de l'après-midi, le premier un torito à la charge inlassable, le sixième un beau novillo brave et noble, malgré cela il finit la journée avec un maigre bilan: une oreille dacquoise. Personnellement, je m'interroge sur la profondeur de sa motivation pour exercer ce métier.

Dernier paseo dans le Sud-ouest, dernière faena, dernière ovation pour le maestro CESAR RINCON. Et encore de beaux restes. Face au sérieux quatrième bis (étrangement le plus beau toro de l'encierro de Victoriano del Rio n'était que sobrero, le coaching sans doute...) il nous montra un aperçu de son talent: une série de derechazos citée de loin comme au bon vieux temps, puis, lorsque le bicho se réserva et chercha l'abri des barrières, des enchaînements bien construits en profitant de l'inversion des terrains avec, issu de sa plus pure tauromachie, un remate en forme de trincherilla. Bien sûr l'entrega des meilleures années a disparu et certaines phases de la lidia lui posent problème, en particulier tout le travail de cape ainsi que la mise en suerte à la mort. C'est pourquoi il a sans doute pris une sage décision en déclinant l'offre d'une despedida en plaza de Madrid.

ENRIQUE PONCE n'était pas venu faire de la figuration. Il repartit donc avec 4 oreilles après avoir toréé mieux que jamais. Dommage qu'il ait manqué une dimension essentielle de la tauromachie à son succès: celle du combat, de la domination et de l'émotion qui en découle. En effet son premier "adversaire" n'était qu'un novillo sans caste et son second laissait à désirer au niveau de l'armure.

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