Vendredi
Magnifique despedida de Fernando Robleño
Ah! Fernando Robleño, quel torero! Quel naturel dans ces naturelles au tracé parfait! Quelle faena magnifique il a donné à cet impressionnant (mais noble) toro d'Escolar Gil pour sa despedida montoise. Un des grands moments de la feria. Sa longue carrière est exemplaire avec toutefois le regret que, sans doute à cause de ses déficiences à l'épée, il n'ait jamais pu atteindre le statut de figure que la qualité de son toreo méritait.
Très bien aussi Juan de Castilla, auteur d'une excellente faena au pastueño dernier Escolar. Son échec à l'épée réduisit le succès à une grande ovation mais le Colombien a laissé une excellente impression au public du Plumaçon.
Journée de mala suerte pour Damian Castaño. Il est le plus mal servi et, comble de malheur, son second adversaire, complètement arrêté au troisième tiers, avait gardé son ultime charge pour le blesser au mollet lors de l'estocade.
Pénibles moments que ceux provoqués par la démission totalement injustifiée des cuadrillas de Juan de Castilla et de Robleño aux troisième et quatrième toros. Car le lot de José Escolar, s'il était magnifique de trapío, avec notamment des armures astifinas, était loin d'être un lot de terreur. Plusieurs, dont le 4 et le 6, gardèrent au troisième tiers des charges longues et franches, de celles qui en de bonnes mains - et ce fut le cas aujourd'hui - permettent les grandes faenas.
Samedi
La journée nulle
Six novillos de Cuillé (origine domecq) le matin et six toros de El Parralejo (origine domecq) l'après-midi. Pas un de bon ! Et quand je dis bon c'est sans demander la lune, simplement des toros qui chargent, qui avancent un tant soit peu. Aucun ! Une journée nulle ... un public fâché.
Dimanche
Corrida de Victorino
On attendait beaucoup de cette dernière corrida de feria, celle de Victorino qui tant de fois dans le passé a sauvé la feria du naufrage. Les temps nouveaux ne sont pas si différents des temps anciens et les fastidieuses corridas de vedettes étaient déjà des pensums pour beaucoup d'aficionados il y a de cela quelques 30 ou 40 années. Une bonne tarde avec les toros du sorcier de Galapagar permettait de remettre les pendules à l'heure.
La corrida de Victorino de cette année est, comme celle de l'an passé, cinqueña et irréprochable de trapío. Le lot du Cid est excellent. Grand toro le premier. Le quatrième est brave et pour cela massacré par le picador aux ordres du maestro. Tous deux celosos à la cape et mettant en difficulté un Cid qui n'a plus ses jambes de vingt ans. Encastés, de charge âpre les deux de Morenito. Avec une charge moins soutenue et même une pointe de soseria le lot de Fortes.
Le sorteo dit déjà beaucoup de ce qu'a été la corrida, de son intérêt mais aussi de ses frustrations.
Avec son premier, un toro imposant, brave, de charge forte, ne permettant pas la moindre erreur, le Cid n'a pas été mal mais, ne parvenant pas à maintenir son sitio jusqu'au bout, il n'a pas réussi non plus à obtenir le triomphe qu'en d'autres temps il eut pu espérer. Les excès de son picador au 4 lui valurent fort justement l'hostilité du public qui refusa son brindis.
Face à des adversaires compliqués, Morenito de Aranda a toujours répondu présent, ce qui lui valut l'appui du public et l'oreille du 5 malgré une épée tombée.
Fortes de son côté put montrer qu'il était un torero caro mais sans parvenir au plein succès en raison de la fadeur de ses adversaires.
Une tarde intéressante donc mais sans atteindre aux sommets espérés.
Un petit bilan final
3 toros
Colombiano premier Victorino Martin, parfait représentant du meilleur de ce que nous offre la ganaderia.
Cautivo quatrième Santiago Domecq, un bon domecq c'est donc possible.
Minerito quatrième José Escolar, tellement bon que même une cuadrilla lamentable n'a pas réussi à le gâcher.
3 matadors
Fernando Robleño avec beaucoup de regrets.
Daniel Luque le magicien.
Miguel Angel Perera pour la lidia complète d'un bon toro.
Une mention à Colette Lacomme, présidente de la corrida de samedi
Une petite annonce pour finir : Aficionados cherchent estoquéadors
A l'exception de celui de Fernando Robleño à son premier adversaire pas un seul coup d'épée dans tout le haut de toute la feria, mais un déluge de pinchazos, de coups bas, de lames transperçantes.
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