jeudi 21 juillet 2016

Retour sur la mort tragique de Victor Barrio

   La mort tragique de Victor Barrio dans les arènes de Teruel, quelques semaines après celles du jeune novillero Renato Motta au Pérou et d'El Pana, vieux matador chevronné au Mexique, a bouleversé les aficionados. Après plus de vingt ans sans tragédie de cet ordre, ces morts viennent nous rappeler à quel point la corrida n'est pas un spectacle ordinaire. La mise à mort du toro dans l'arène peut se payer au prix le plus fort, celui de la vie d'un homme. Il faut, pour devenir torero, non seulement accepter l'hypothèse de cette mort mais aussi la dépasser, être capable la mépriser pour espérer devenir l'être d'exception qu'est le combattant de l'arène. Il s'agit, comme le souligne Francis Wolff, d'une éthique aristocratique mise à portée du peuple. Chaque torero, de la vedette médiatique jusqu'au banderillero le plus modeste, qui torée en respectant la sincérité du jeu de l'arène, devient ainsi un véritable héros.






















   Mais revenons à la médiocrité. La mort d'un matador, quelle joie, quelle délectation pour les militants anti-taurins d'aujourd'hui! La toile s'est aussitôt emplie de centaines de commentaires pleins de morbide satisfaction. Avec quel plaisir ils assisteraient à une corrida s'ils avaient l'assurance qu'à chaque fois un humain y laisserait la vie! On voit bien, par ces réactions, de quel côté sont les barbares et combien pourrait devenir dangereuse pour l'humanité et ses valeurs cette idéologie animaliste si elle parvenait à dépasser le stade du militantisme borné. Par l'étalage irrépressible de la jouissance qu'ils éprouvent à la vue du torero mort, les anti-taurins dévoilent, eux les soi-disant bons apôtres, leur vrai visage, celui de l'abjection et de la haine de l'humain.

Photos : Victor Barrio novillero à Saintsever en 2010

2 commentaires:

pedrito a dit…

Ola, Velonero.

J'ai découvert avec effroi de quoi sont capables des êtres barbares qui se prétendent plus humains que nous, aficionados, parce que NOUS, nous aimons une tradition certes cruelle mais séculaire, celle des corridas, mais nous aimons aussi les magrets, le foie gras, celui de génisse, le paleron, l'entrecôte, etc.... Donc, nous sommes des pervers qui ne méritent que la mort violente .Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre eux, ces animalistes vertueux, et les islamistes qui assassinent méthodiquement ceux qui ne sont pas comme eux, seulement PARCE QU'ILS NE SONT PAS PRÉTENDÛMENT CROYANTS EN DIEU COMME EUX, notamment les chrétiens, les juifs, les non-croyants, bien sûr, et même les musulmans, leurs semblables pourtant,qui n'échappent pas à leur soif de tuerie aveugle! Quelle est la différence qui existe, s'il peut y en avoir une, entre ceux qui dansent et crachent sur la tombe de la "puta madre" d'un torero, comme ils la désignent, et ceux qui programment une inhumaine boucherie sur toute la planète, manipulés par des capitalistes fascistes qui ne rêvent que de pouvoir suprême sur des peuples couchés?
Désolé! Je n'en vois pas, et la créature qui nous attendait plaquée dans une encoignure, à l'entrée des arènes de Céret, avec son bandeau "corrida= torture", m'a fait penser à ces créatures vêtues de noir, de la tête aux pieds, que l'on croise jusque dans les services publics, la SS, les hôpitaux, et qui cautionnent par leur soumission aux tueurs islamistes une situation qui deviendra invivable, si l'on continue à admettre ces dérives insupportables

velonero a dit…

Pour moi, la tolérance qui doit respecter les amateurs de corrida est la même que celle qui doit respecter la manière de se vêtir.