samedi 26 janvier 2013

En relisant Claude Popelin (6)

Faena   [travail] Désigne l'ensemble des passes de muleta, par lesquelles le matador - au cours du troisième tercio - achève de dominer son adversaire et le prépare à recevoir le coup d'épée. Son premier objectif est l'efficacité, mais elle est l'occasion pour l'artiste de faire admirer un style et une grâce appréciés de l'ensemble du public. Elle doit être construite en fonction du développement des réactions de la bête et ne peut jamais être conçue d'avance [prefabricada] sans encourir un échec plus ou moins certain. (...) 

Face au toro normalisé qui sort de plus en plus fréquemment des chiqueros il est aujourd'hui évident qu'une faena préfabriquée n'est plus vouée à l'échec. Dès lors, une des manières de marquer la distinction entre toreros va être la capacité à créer des enchaînements virtuoses. Virtuosité rendue nécessaire par l'obligation de rompre le ronronnement imposé par des toros et un toreo de peu d'intérêt.
Il semblerait aujourd'hui que, devant la lassitude qui naît de la duplication à l'infini de ces faenas trop prévisibles en dépit de leur virtuosité, la confrontation avec des toros au comportement varié soit en passe de devenir un passage obligé pour les figures (figuritas) du toro normalisé si elle veulent continuer à intéresser les aficionados et  justifier leurs positions (et le cachet qui va avec).
Combattre  régulièrement (et non pas seulement sous forme de geste) des toros d'encastes variés devrait, comme cela se pratiquait jusqu'aux années 70, être la norme d'une carrière de grand torero.
On ignore encore en ce début d'année si 2013 sera une année de changements réels ou une année de dupes... Ce qui est certain c'est que rien de sérieux ne se fera sans la pression de l'aficion.

1 commentaire:

^^ a dit…

de freeeente !!!