lundi 11 août 2008

Les Raso de Portillo à Parentis : caste, bravoure et poder

Soyons romantiques. Ont foulé dimanche le sable des arènes de Parentis les descendants de l'élevage le plus ancien d'Espagne (XVème siècle). Et croyons que, malgré les croisements successifs, il reste quelque chose en eux du sang originel. Il y avait en tout cas dans leur comportement comme un parfum des tardes d'antan. Celles qui n'existent que dans le rêve des aficionados les plus fous... et qui parfois se réalisent.
Lourds, con cuajo, avec des cornes abîmées ou discrètes (sauf le dernier). 4 negros, 2 colorados anteados.
Au cheval tous montrèrent poder et bravoure. Les chiffres sont éloquents : une vingtaine de piques prises en poussant dur, 3 chutes, 1 cheval blessé (cornada au cou). Le quatrième fut honoré d'une vuelta al ruedo. Il prit 4 piques (une chute) en poussant fort mais sortant rapidement. Un toro à la puissance explosive qui alla a mas au second tercio au point de déborder Alberto Lamelas avant de le catapulter dans les airs et de le recharger au sol sur une tentative de quiebro. Le malheureux novillero fit front avec vaillance malgré un coup de corne au mollet mais ne put exploiter l'excellente corne gauche du toraco.
Les trois novilleros sont à féliciter pour avoir joué le jeu d'une véritable mise en suerte lors du tercio de pique. En outre, Carlos Guzman montra de réelles qualités muleta en main. Les picadors ont prouvé qu'ils pouvaient être autre chose que les médiocres saigneurs habituels. Il y avait de la grandeur aujourd'hui dans leur office.
La remarquable cavalerie de Bonijol n'est pas non plus pour rien dans cette réussite. Chevaux d'une grande maniabilité qui permettent aux picadors d'appeler le toro avec art, mobilité également sous la poussée qui leur permet de garder l'équilibre malgré la pression, sans dégoûter le toro qui n'a pas le sentiment de pousser en vain.
On trouvera sur le site
Terre de Toros toutes les informations sur l'histoire de cet élevage et ses origines. Bien que je ne sois pas spécialiste en la matière, il m'a semblé que le sixième, différent des autres, avait quelque chose de l'ancienne race des toros navarrais. Soyons romantiques!

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Les absents ont toujours tord et heureusement que j'ai vu les photos et lu des resenas dont la tienne, objectives pour realiser que j'ai loupe un temps fort de la temporada et que j'ai evite un fracaso en El Puerto ,alors comme je suis tetu j'irai à Roquefort plein d'espoir laissant aux dacquois leurs sempiternelles croyances et leur mievrerie.
un saludo companero
bruno

Anonyme a dit…

Grands moments lors de ces tercios de pique Tous les piqueros ont vraiement fait un effort cet a.m et ils n'ont pas été à la fête.Les voir sortir tous ensemble sous les aplaudissements du public debout, je ne l'ai jamais vu...
Grande tarde pour moi
Des photos sur leur site illustrent bien ces moments

Anonyme a dit…

Pour cette tarde mémorable, un autre regard d'aficionado, d'un inconditionnel de PARENTIS et de ses toros toros, sur le blog modeste de PURAFICIONADO

Quelle tarde ! Quel souvenir !!
Pedrito

Anonyme a dit…

Tarde inoubliable, d'autant plus qu'il s'agit d'une répétition après un cru 2007 du meme accabit. Moi aussi, je n'avais jamais vu des picadors sortir ensemble sous les accalamations. j'en ai encore les frissons de bonheur rien qu'en y pensant.

Anonyme a dit…

Les 17 piques de Parentis avec les Raso de Portillo sont en téléchargement sur http://dl.free.fr/jXsPDzKBr (320 Mo .rar 30 mn).
Parce qu'il faut partager certaines émotions.

Anonyme a dit…

Les 17 piques sont sur you tube/
Il faut taper sur Parentis 2008: la novillada aux 17 piques.
A consommer sans modèration.