lundi 14 juillet 2025

Céret 2025 : corrida (Christian)

 

 
 

Toujours du travail sans filet avec zéro notes prises!!!

Ah si tous les Sobral avaient été comme le premier! Une synthèse de toro brave avec de la noblesse à revendre et la bravoure idoine.....mais ce ne fut pas le cas. La carrosserie était belle mais, comme trop souvent, la volonté manquait et la génuflexion fut de mise.

Et bien, malgré cela, on a réussi à ne pas (trop) s'ennuyer. Pourquoi ? Parce que malgré leur carences on sentait que les bichos avaient quelque chose à dire pour peu que les hommes les comprennent ou leur laissent du champ. Mais ça c'était trop demander à deux vieux de la vielle qui n'étaient pas venus pour se faire casser la gueule à bientôt cinquante ans non mais!

La jeune génération ne fut pas en reste pour y aller prudemment. Je ne suis pas étonné, j'ai déja vu JDC être capable de tirer au flanc alors qu'il clame partout qu'il en veut et demande même du rab.

Rendons leur justice ils se sont tous sorti les doigts (un peu) à leur deuxième.

Je n'oublierai pas ce premier gâché par Curro qui a vite capté qu'il fallait expédier dare dare ce malotru ... tellement dommage.

Et l'autre phénomène inoubliable c'est cette étonnante fixité qu'ils avaient. Quand ils étaient focus sur quelque chose ou quelqu'un ils ne le lâchaient plus. Celui qui a sauté dans le callejon le voulait depuis un moment ce saut ça se voyait tellement. Intéressants ces toros je le redis.

Ce qui ne fut pas très intéressant non plus c'est la manière dont Curro s'empara de son poste de directeur de lidia pour ne rien en faire alors qu'il y avait bien des choses à dire lors du tercio de pique mais là aussi ce fut plutôt à la va comme je te pousse.

Une seule belle baston avec le un dans ce tercio, les autres il y avait l'envie mais pas le poder.

Sol y sombra comme ce matin, lleno de chez lleno et un public bavard et irrespectueux.

On reviendra ? Évidement!!!

Merci Céret pour le boulot accompli.

Et maintenant l’Espagne !!!! Doucement l'ami, encore deux semaines.

 

Christian 

dimanche 13 juillet 2025

Céret 2025 : la novillada (Christian)

 

 

Céret débute ma saison des corridas en vivo et j'étais chaud hier surtout que Saltillo m'attendait.

On sait ce qu'il en fut, Gaïa nous rappela qu'elle était la patronne et qu'elle se souciait comme d'une guigne de la dixième année de mon aficion!

Circulez il n'y a que de l'eau à voir !

Il se disait ce matin que les saltillo rentraient au campo, que l'adac ne paierait que le transport et que le ganadero vendrait à qui le voudrait le lot épargné par la pluie.

Cas de force majeure. Le règlement le stipule, paraît-il.

Novillada de la ganaderia Quintas dont j'ai constaté que beaucoup la mélangeaient avec celle de  La Quinta.

À ne surtout pas confondre.

Ganaderia plutôt inconnue au bataillon (au moins de moi) que le président Garrigue tenait absolument à nous présenter tout en précisant bien qu'il marchait sur des œufs.

Météo en mode sol y sombra. Grosse proportion de quadras quinquas et plus si affinité. Trop peu de jeunes à mon goût.

Quasi lleno.

Qu'ai je vu?

Niveau présentation pour moi ce n'est pas pour Céret où l'on attend toujours des bichos ++.

Ils pouvaient être encastés, manquant tous de noblesse sauf un ...on y reviendra, parfois compliqués et manquant tous de transmission.

Les hommes ?

Jésus de la Calzada n'a pas su renouveler sa prestation de l'an passé malgré  cette personnalité toujours à part. D'autant qu'il a pris une volée à son deuxième qui l'a séché et lui a ôté tout moral.

Pepe Luis Cirugeda. Qui? D'autant que le malotru tenta à son premier une connexion   putassière au gradin. Ça ne marche pas à Céret ça jeune homme! À oublier bien vite.

La bonne surprise vient du local de l'étape Mario Vilau, de la fraîcheur, zéro complexe et un joli festival à son deuxième qui nous montre une charge et une noblesse dont il fut seul détenteur et que je ne lui aurais pas soupçonné.

On s'endormait gentiment mais ce sixième nous a remis dans le game.

Une oreille par toro pour le Catalan qui mériterait le feu d'un peu plus de projecteurs.

Vous noterez que le point important de Céret j'ai nommé le cheval n'est pas évoqué tellement c'était pitoyable.

Bel exercice de style de votre serviteur qui écrit cette chronique sans consulter ses notes. Notes pas écrites, mon stylo m'a lâché au paséo... quand ça veut pas.

 
Christian 

 

 

mardi 24 juin 2025

Saint-Sever

 

 

 

 
Dimanche 22 juin 2025                                  Saint-Sever (Landes)
très beau temps                                            Arènes Henri Capdeville 
plein
 
Six toros de Zacarias Moreno (mauvais, 7 piques) pour Sébastien Castella (silence, deux oreilles), Clemente (silence, silence) et Tomas Rufo (une oreille, silence).
 
Saint-Sever a longtemps été une place forte de la novillada. En 1981, le combat de Montenegro, fabuleux novillo d'Hubert Yonnet avait marqué les esprits, il avait pris sept piques, autant que le lot de Zacarias Moreno ce jour. Personnellement, je garde comme un souvenir précieux l'émotion suscitée par l'extrême bravoure des novillos d'Isaias y Tulio Vazquez en 1984. Mais les temps ont changé, on a aujourd'hui beaucoup de mal à faire venir le grand public aux arènes pour une novillada, aussi les organisateurs saintséverins organisent désormais une corrida avec des noms connus ... et ils remplissent les gradins.
Le problème dans ce cas-là c'est l'élément toro. Il faut se contenter du dessous du panier. Ce fut bien le cas en ce dimanche avec un élevage modeste (mais d'origine domecq garantie), une présentation des plus discrètes et une caste en berne aggravée par un manque de force généralisé.
Sébastien Castella fut honoré après le paseo à l'occasion de ses 25 ans d'alternative. Le Biterrois a toujours un physique de jeune premier, il torée avec élégance et douceur et n'eut aucun problème pour couper les deux oreilles du quatrième, un toro de carretón. Il débuta par cambios au centre puis sut donner de la distance à son partenaire avant de le tuer d'une belle entière. On lui sut gré de ne pas utiliser, ce jour, le recours du toreo de proximité.
Clemente avec un lot de mansos décastés et sans charge s'éternisa inutilement face au 5 (brindé à l'entraineur de rugby Christophe Urios) dans une interminable séquence de demi-passes.
De bons passages al natural valurent à Tomas Rufo l'oreille du fragile troisième. Le dernier donne quelque espoir. Il montre de l'appétit pour le cheval (deux rencontres) et de la codicia au second tercio et en début de faena mais il est toréé avec si peu de conviction qu'il finit par se retrancher aux planches. 
Musique excessive en tout. Présidence et public bon enfant. Quelle différence avec Vic ! Et l'étrange impression d'avoir vécu à quinze jours d'intervalle dans deux mondes parallèles. 

mercredi 11 juin 2025

Vic 2025 : une feria médiocre (suite)

 
   La corrida concours
 
   Bien que sans toro supérieur, la corrida concours eut de l'intérêt. Un intérêt tempéré par la mauvaise prestation de certains picadors, la débacle de Roman aux aciers et le mauvais final dû au pauvre comportement du dernier toro de Pagès Mailhan, élevage qui avait pourtant l'an dernier remporté le prix du meilleur toro. À l'exception du pensionnaire du Conde de la Corte appelé de dernière minute pour remplacer le toro de Veiga Teixeira blessé, tous avaient cinq ans.
 
 

   Defensor de Miura est un magnifique cárdeno, long, lourd, bien armé. Il fait preuve de bravoure en quatre piques hélas toutes traseras (bronca au picador) puis d'une noblesse un peu sosa dans la muleta elle aussi sans saveur d'Esau Fernandez. Il y a des toros qui n'ont pas de chance au sorteo.
 
   Ce ne sera pas le cas  de Farolero, classique jabonero de Prieto de la Cal, bien piqué par Javier Sanchez (la troisième la meilleure) et remarquablement toréé de cape et de muleta par José Garrido. Le toro baisse la tête et possède une charge longue et claire sur la corne droite. C'est rare chez les prietos ! Il remportera le prix du meilleur toro et son picador celui du meilleur piquero.
 
   Mimoso de Villamarta est un pavo negro énorme mais harmonieux. Trois piques sans fixité et avec force coups de tête faisant chanter les étriers. Roman donne une bonne faena sur la corne droite mais subit un désastre à la mort.
 
 
  
   Vif et léger le pupille du Conde de la Corte, Bandurrero, negro bragado. Lui aussi fait chanter les étriers, est distrait et s'emploie peu sous trois piques bien données par Sofiane mais qui constituent un châtiment insuffisant. Aux deuxième et troisième tiers, le toro coupe le terrain et distribue généreusement derrotes et hachazos (cogida de Mathieu Guillon). Esau Fernandez décide sagement d'abréger.
 
   Pantero de Pallares est un très beau santacoloma cárdeno et bien armé. Il prend quatre piques correctes sans s'employer totalement. Idem à la muleta, noble mais sans aller au bout de sa charge. 
 
   Enfin, Jurista de Pagès Mailhan sera le garbanzo negro de la matinée. Il est tardo, manso, réservé dans toutes les phases de la lidia. Une déception.
 
   La très bonne surprise de cette corrida concours et finalement de la feria aura été la prestation de José Garrido dont la présence à l'affiche était inattendue. Il a été excellent face à ses deux toros (oreille du Prieto de la Cal)  et son maniement du capote un enchantement permanent, toujours dans le bon tempo et à bon escient. 
 
 
Morenito de Aranda unico espada
 
   L'encerrona de Morenito de Aranda face à six toros ressemble plus à un échec qu'à un triomphe. Avec deux oreilles (aux 1 et 5) pour cinq bons toros lidiés le bilan est un peu court. D'autant que les estocades résultèrent souvent sur le côté et que, tout au long de la tarde, Morenito eut du mal à fouler les terrains qui lui auraient permis de mieux asseoir sa domination sur les toros ... et sur le public. Il est aussi un torero au répertoire court ce qui dans ce genre de confrontation constitue toujours un handicap. En fin de compte la plus grande satisfaction vint des toros. Complets les Flor de Jara (1, 3, 5) dont le bravissime cinquième, Vigilante, qui renversa le cheval et s'acharna longuement contre lui sans que rien ni personne ne puisse le détourner de sa proie. Très intéressants aussi par leur caste et leur mobilité les deux premiers exemplaires de Arauz de Robles.
 
Au final une feria qui aurait pu et dû être bien meilleure mais qui en raisons de circonstances adverses laisse quelques frustrations. 
 
 
Photos Laurent Bernède : Defensor de Miura
                                          Bandurrero de La Corte 
 
 
    

mardi 10 juin 2025

Vic 2025 : une feria médiocre

    Cette feria 2025, malgré quelques bons moments, ne restera pas comme un bon cru. Elle laisse davantage de regrets que de satisfactions. Et pourtant l'élément toro sur lequel elle est basée n'a en général pas déçu, les déceptions sont venues des acteurs à pied et à cheval. D'abord des piqueros dont beaucoup sont d'une telle incompétence qu'ils n'ont rien à faire sur un cheval dans une arène. Si l'on parvenait à réduire les cuadrillas à un seul picador cela éliminerait la partie la plus incompétente de la profession et permettrait à ceux qui restent de mieux gagner leur vie. En attendant, il parait souhaitable que les organisateurs fassent en sorte que les meilleurs professionnels soient présent lors du rendez-vous vicois. La qualité des picadors est un élément primordial dans la réussite d'une feria toriste.
   Heureusement, de leur côté, les banderilleros ont fait preuve le plus souvent d'une compétence remarquable.
   Du côté des maestros, les déceptions ont été nombreuses et les hasards malheureux. Ainsi Sanchez Vara et Fernando Robleño, vieux guerriers rendus prudents par le temps qui passe, sont restés très en-dessous du bon sorteo qui leur fut réservé pendant que des toreros bien plus motivés ont été mal servis. Enfin, le dernier jour, dans une après-midi où sont sortis cinq bons toros sur six, Morenito de Aranda a montré ses limites. 
 
 
 

    Les novillos de Prieto de la Cal, tous de belle prestance, ont fait preuve de mobilité et sont bien venus, de loin, à l'appel du piquero. Au troisième tiers ils demandent des faenas courtes. Face à eux, seul Jesus de la Calzada montra un bagage et un courage suffisant mais il fut à la peine à l'heure de vérité. 
 
 
 

   Le lot de Saltillo, bien fait mais inégal de volume (le petit cinquième déparait), me fit penser aux bons lots de Joaquin Buendía que l'on voyait il y a maintenant quelques décennies face aux figures. Aujourd'hui, c'est à Sanchez Vara que le sort attribua deux bons toros, braves et nobles. Il resta très en dessous des possibilités offertes, toréant avec fluidité mais distanciation manzanaréenne (vuelta). Gomez del Pilar, très mal servi, resta inédit et Luis Gerpe toréa avec goût le noble mais court de charge sixième (vuelta).
    
   Les toros de Dolores Aguirre, aux armures affûtées, évoluèrent, comme on en a l'habitude, entre bravoure et mansedumbre. Avec mention pour la bravoure féroce face au cheval de Cigarrero, le troisième. Mais, après quelques bonnes séries de Juan de Castilla, dont la première à genou au centre du ruedo, le toro perdit soudain toute énergie et se coucha. Consternation sur les étagères et chez le torero. On accusa la quatrième pique, bien que celle-ci fût mesurée. La première, longue et brutale, longtemps poussée le cheval acculé aux planches, avait peut-être fait plus de dégâts. Le sort attribua à Fernando Robleño les deux toros les plus aptes à faena dont le noble et de bon parcours premier mais le maestro, en tournée d'adieu après vingt-cinq ans de bons et loyaux services dont une corrida-concours épique en ce même ruedo en 2004, resta sur une prudente réserve. Damian Castaño se coltina de son côté les deux super mansos de l'après-midi. 
 
 
 


 

lundi 26 mai 2025

Tienta à Roquefort

 
   Quoi de plus pédagogique et fomenteur d'aficion qu'une tienta publique commentée par un professionnel (Julien Lescarret) et précédée d'une séance de toreo de salon !
 
Retour sur une belle matinée grâce aux photos de Laurent Bernède.
 
 

 
 
 
 
 
C'est Laurent Langlois qui officiait comme picador, avec le doigté approprié à ce genre de circonstance.
 
 
 
 

 

El Rafi, parfait dans son rôle, remplaçait Isaac Fonseca, initialement prévu mais appelé à toréer à Leon dans son Mexique natal.
 
 
 
 

 
Jules Dujols, élève de l'école Adour Aficion, avait le rôle ingrat mais instructif d'intervenir à la fin de chaque lidia après avoir pu cependant tirer profit du travail de qualité d'El Rafi.
 
 
 
 
Philippe Bats, ganadero d'Alma Serena et El Rafi. 
Les deux vaches firent preuve de beaucoup de qualités, l'éleveur indiqua que la seconde deviendrait reproductrice.