samedi 2 août 2025

Les novillos de José Escolar à Roquefort

 

   Peu nombreux sont les élevages de garantie. Parmi eux on peut compter sur Dolores Aguirre, sur Victorino Martin ou Baltasar Iban, mais aussi sur José Escolar Gil. A Madrid, Pamplona régulièrement, à Hagetmau l'an passé, à Mont-de-Marsan tout dernièrement, ils ont permis des tardes de grande vibration. Espérons que les novillos qui sortiront à Roquefort le 15 août seront à la hauteur de leurs frères. D'autant que du côté des hommes le cartel parait solide avec deux novilleros expérimentés : Jesus de la Calzada et Cid de Maria, et une jeune promesse : Alvaro Serrano, récent vainqueur du circuit des novilladas de la Communauté de Madrid.
 

 


José Escolar Gil sur Terre de Toros

mardi 29 juillet 2025

La despedida montoise de Fernando Robleño en images

    La despedida montoise (et par la même occasion française) de Fernando Robleño a été heureuse. Voici quelques photos de Laurent Bernède de ce bon moment de la dernière Madeleine. On notera le bon goût du costume (ça n'a pas toujours été le cas dans sa carrière) en harmonie avec la couleur de ses yeux et celle des toros de José Escolar.
 
 

 
 
 


 

 
 

 
 

 
 

 

samedi 26 juillet 2025

Santander

 

 

 

 
Mercredi 23 juillet 2025                           Santander (Cantabrie)
nuageux                                                Coso de Cuatro Caminos 
no hay billetes
 
Six toros de El Pilar (1, 4), Domingo Hernandez (2, 3) et Alvaro Nuñez (5, 6) pour Morante de la Puebla (salut, pitos, ovation) et Juan Ortega (salut, silence, silence).
 
Contrairement à la proche Bilbao, Santander remplit sans peine les gradins de ses arènes (11 700 places). Pour l'attractif cartel du jour, le no hay billetes était annoncé depuis plusieurs jours. La plaza est belle avec musée taurin, couloirs intérieurs lambrissés et sa fameuse frise ornée des fers et des devises des ganaderias primitives qui surplombe le ruedo.
Mais il faut aussi soigner l'élément toro dans la réalité. Ce ne fut pas le cas aujourd'hui et la faillite  de ce qui reste essentiel dans la corrida a conduit au fiasco ce mano a mano tant attendu. Les El Pilar sont minables : ni trapío, ni caste, ni poder. Un Domingo Hernandez (sorti second) sera un bon petit toro commercial sans fond, l'autre insignifiant. Insignifiant aussi le dernier Alvaro Nuñez alors que le 5 avait été intéressant par sa mobilité et son nerf qui avaient mis Morante en difficulté, on doute que ce soit là l'objectif du ganadero.
Morante, qui s'exposa face au genio du 5 sans parvenir à régler le problème, toréa avec sa personnalité et la sincérité de ceux qui ne savent pas tricher. Il eut le bon goût de ne pas s'attarder dans ses faenas. Au 3, une mise à mort laborieuse lui valut des sifflets. 
De Juan Ortega  on retiendra un beau quite par tafalleras et une bonne faena au second toro. Mais face à des opposants sans réelle consistance, son classicisme un peu compassé a du mal à monter aux gradins.
La quadrature du cercle : ils veulent des toros sans présence ni réelle bravoure mais devant eux ne peuvent triompher. 

mardi 22 juillet 2025

Ma Madeleine 2025 (suite)

 Vendredi
   Magnifique despedida de Fernando Robleño
   Ah! Fernando Robleño, quel torero! Quel naturel dans ces naturelles au tracé parfait! Quelle faena magnifique il a donné à cet impressionnant (mais noble) toro d'Escolar Gil pour sa despedida montoise. Un des grands moments de la feria. Sa longue carrière est exemplaire avec toutefois le regret que, sans doute à cause de ses déficiences à l'épée, il n'ait jamais pu atteindre le statut de figure que la qualité de son toreo méritait.
    Très bien aussi Juan de Castilla, auteur d'une excellente faena au pastueño dernier Escolar. Son échec à l'épée réduisit le succès à une grande ovation mais le Colombien a laissé une excellente impression au public du Plumaçon.
   Journée de mala suerte pour Damian Castaño. Il est le plus mal servi et, comble de malheur, son second adversaire, complètement arrêté au troisième tiers, avait gardé son ultime charge pour le blesser au mollet lors de l'estocade. 
  Pénibles moments que ceux provoqués par la démission totalement injustifiée des cuadrillas de Juan de Castilla et de Robleño aux troisième et quatrième toros. Car le lot de José Escolar, s'il était magnifique de trapío, avec notamment des armures astifinas, était loin d'être un lot de terreur. Plusieurs, dont le 4 et le 6, gardèrent au troisième tiers des charges longues et franches, de celles qui en de bonnes mains - et ce fut le cas aujourd'hui - permettent les grandes faenas. 
 
 
Samedi
   La journée nulle
   Six novillos de Cuillé (origine domecq) le matin et six toros de El Parralejo (origine domecq) l'après-midi. Pas un de bon ! Et quand je dis bon c'est sans demander la lune, simplement des toros qui chargent, qui avancent un tant soit peu. Aucun ! Une journée nulle ... un public fâché.
 
 
Dimanche
   Corrida de Victorino 
   On attendait beaucoup de cette dernière corrida de feria, celle de Victorino qui tant de fois dans le passé a sauvé la feria du naufrage. Les temps nouveaux ne sont pas si différents des temps anciens et les fastidieuses corridas de vedettes étaient déjà des pensums pour beaucoup d'aficionados il y a de cela quelques 30 ou 40 années. Une bonne tarde avec les toros du sorcier de Galapagar permettait de remettre les pendules à l'heure.
   La corrida de Victorino de cette année est, comme celle de l'an passé, cinqueña et irréprochable de trapío. Le lot du Cid est excellent. Grand toro le premier. Le quatrième est brave et pour cela massacré par le picador aux ordres du maestro. Tous deux celosos à la cape et mettant en difficulté un Cid qui n'a plus ses jambes de vingt ans. Encastés, de charge âpre les deux de Morenito. Avec une charge moins soutenue et même une pointe de soseria le lot de Fortes. 
   Le sorteo dit déjà beaucoup de ce qu'a été la corrida, de son intérêt mais aussi de ses frustrations.
   Avec son premier, un toro imposant, brave, de charge forte, ne permettant pas la moindre erreur, le Cid n'a pas été mal mais, ne parvenant pas à maintenir son sitio jusqu'au bout, il n'a pas réussi non plus à obtenir le triomphe qu'en d'autres temps il eut pu espérer. Les excès de son picador au 4 lui valurent fort justement l'hostilité du public qui refusa son brindis.
   Face à des adversaires compliqués, Morenito de Aranda a  toujours répondu présent, ce qui lui valut l'appui du public et l'oreille du 5 malgré une épée tombée.  
   Fortes de son côté put montrer qu'il était un torero caro mais sans parvenir au plein succès en raison de la fadeur de ses adversaires.
   Une tarde intéressante donc mais sans atteindre aux sommets espérés.
 
 
Un petit bilan final 
   3 toros
Colombiano    premier Victorino Martin, parfait représentant du meilleur de ce que nous offre la ganaderia.
Cautivo   quatrième Santiago Domecq, un bon domecq c'est donc possible.
Minerito   quatrième José Escolar, tellement bon que même une cuadrilla lamentable n'a pas réussi à le gâcher.
 
   3 matadors
Fernando Robleño   avec beaucoup de regrets.
Daniel Luque    le magicien.
Miguel Angel Perera   pour la lidia complète d'un bon toro.
 
Une mention à Colette Lacomme, présidente de la corrida de samedi
 
Une petite annonce pour finir : Aficionados cherchent estoquéadors 
A l'exception de celui de Fernando Robleño à son premier adversaire pas un seul coup d'épée dans tout le haut de toute la feria, mais un déluge de pinchazos,  de coups bas, de lames transperçantes. 
 

lundi 21 juillet 2025

Ma Madeleine 2025

    Encore une feria médiocre, plombée par les corridas toreristes (décidément dans ce domaine les Montois n'y arrivent pas), sauvée en partie par les deux courses d'origine Albaserrada (Escolar Gil et Victorino) et le premier jour par un grand torero (Daniel Luque).

Mercredi 
   L'extraterrestre 
   Pour le retour des Fuente Ymbro dans le Sud Ouest on attendait mieux. Le lot est joli, astifino (sauf le 3 vite escobillé) mais il manque de densité physique. Il manque surtout de poder et d'une pointe de caste qui auraient permis de transcender l'indéniable fond de bravoure et de noblesse que possédaient les toros. 
   Daniel Luque écrase la concurrence. Son insolente domination hypnotise ses deux adversaires qui, dès les premières passes, sont transformés en parfaits collaborateurs. Pouvoir de l'aguante et du temple. Il tente parfois des choses biscornues qui pourraient friser le ridicule. Mais non! Tout est réalisé dans un tempo parfait, avec une fluidité venue d'on ne sait où. Daniel Luque est-il un extraterrestre? On imagine la gamberge de ses collègues dans le callejon : que vais-je pouvoir proposer après ça? De fait Borja Jimenez est passé inaperçu à ses deux toros tout comme Morenito de Aranda à son second. Celui-ci a, en revanche, montré son pundonor à son difficile premier par une belle réception de cape (larga a porta gayola comprise) et une exposition maximale dans des naturelles risquées face à un adversaire retors sur les deux cornes.
 
Jeudi
   Un moment fort, un bon toro
   Quatrième toro de Santiago Domecq, Cautivo, cinqueño. Un toro brave. Grande première pique (Angel Rivas) avec poussée jusqu'aux tablas. À la deuxième pique il s'emploie moins, puis toro fixe et noble qui va un peu a menos. Le moment fort arrive avec les quites. D'abord Emilio de Justo par chicuelinas et tafalleras puis Miguel Angel Perera, piqué, par gaoneras millimétrées, sans reprise de terrain et final par larga souveraine (ovation énorme). Belle faena de Perera, à la Perera, avec beaucoup d'aguante et de verticalité. Entière. Deux oreilles, vuelta al ruedo au toro.
   Pour le reste, un lot de peu d'intérêt, avec certaines cornes douteuses.
   Emilio de Justo m'a fait de la peine. La volonté est là mais les fins de séries sont embrouillées, les faenas se diluent, les estocades sont ratées. Sans doute a-t-il besoin d'une opposition plus conséquente que les médiocres toros qui lui furent proposés ce soir.
   Avec son air de lycéen voulant bien faire, Tristan Barroso inspire la bienveillance. On soulignera donc quelques beaux passages à gauche à son premier dont l'insignifiance était idéale pour un débutant. Oreille après entière. Et on oubliera le fatras de passes sans queue ni tête données au dernier dont le manque de fixité constituait un problème qui dépassait les capacités actuelles du tout jeune matador.
   Une question : jeune pousse ou matador chevronné, qui osera les faenas courtes ? 
 

 
    

             Deux photos de Tristan Barroso à la cape
 
 
à suivre 

lundi 14 juillet 2025

Céret 2025 : corrida (Christian)

 

 
 

Toujours du travail sans filet avec zéro notes prises!!!

Ah si tous les Sobral avaient été comme le premier! Une synthèse de toro brave avec de la noblesse à revendre et la bravoure idoine.....mais ce ne fut pas le cas. La carrosserie était belle mais, comme trop souvent, la volonté manquait et la génuflexion fut de mise.

Et bien, malgré cela, on a réussi à ne pas (trop) s'ennuyer. Pourquoi ? Parce que malgré leur carences on sentait que les bichos avaient quelque chose à dire pour peu que les hommes les comprennent ou leur laissent du champ. Mais ça c'était trop demander à deux vieux de la vielle qui n'étaient pas venus pour se faire casser la gueule à bientôt cinquante ans non mais!

La jeune génération ne fut pas en reste pour y aller prudemment. Je ne suis pas étonné, j'ai déja vu JDC être capable de tirer au flanc alors qu'il clame partout qu'il en veut et demande même du rab.

Rendons leur justice ils se sont tous sorti les doigts (un peu) à leur deuxième.

Je n'oublierai pas ce premier gâché par Curro qui a vite capté qu'il fallait expédier dare dare ce malotru ... tellement dommage.

Et l'autre phénomène inoubliable c'est cette étonnante fixité qu'ils avaient. Quand ils étaient focus sur quelque chose ou quelqu'un ils ne le lâchaient plus. Celui qui a sauté dans le callejon le voulait depuis un moment ce saut ça se voyait tellement. Intéressants ces toros je le redis.

Ce qui ne fut pas très intéressant non plus c'est la manière dont Curro s'empara de son poste de directeur de lidia pour ne rien en faire alors qu'il y avait bien des choses à dire lors du tercio de pique mais là aussi ce fut plutôt à la va comme je te pousse.

Une seule belle baston avec le un dans ce tercio, les autres il y avait l'envie mais pas le poder.

Sol y sombra comme ce matin, lleno de chez lleno et un public bavard et irrespectueux.

On reviendra ? Évidement!!!

Merci Céret pour le boulot accompli.

Et maintenant l’Espagne !!!! Doucement l'ami, encore deux semaines.

 

Christian 

dimanche 13 juillet 2025

Céret 2025 : la novillada (Christian)

 

 

Céret débute ma saison des corridas en vivo et j'étais chaud hier surtout que Saltillo m'attendait.

On sait ce qu'il en fut, Gaïa nous rappela qu'elle était la patronne et qu'elle se souciait comme d'une guigne de la dixième année de mon aficion!

Circulez il n'y a que de l'eau à voir !

Il se disait ce matin que les saltillo rentraient au campo, que l'adac ne paierait que le transport et que le ganadero vendrait à qui le voudrait le lot épargné par la pluie.

Cas de force majeure. Le règlement le stipule, paraît-il.

Novillada de la ganaderia Quintas dont j'ai constaté que beaucoup la mélangeaient avec celle de  La Quinta.

À ne surtout pas confondre.

Ganaderia plutôt inconnue au bataillon (au moins de moi) que le président Garrigue tenait absolument à nous présenter tout en précisant bien qu'il marchait sur des œufs.

Météo en mode sol y sombra. Grosse proportion de quadras quinquas et plus si affinité. Trop peu de jeunes à mon goût.

Quasi lleno.

Qu'ai je vu?

Niveau présentation pour moi ce n'est pas pour Céret où l'on attend toujours des bichos ++.

Ils pouvaient être encastés, manquant tous de noblesse sauf un ...on y reviendra, parfois compliqués et manquant tous de transmission.

Les hommes ?

Jésus de la Calzada n'a pas su renouveler sa prestation de l'an passé malgré  cette personnalité toujours à part. D'autant qu'il a pris une volée à son deuxième qui l'a séché et lui a ôté tout moral.

Pepe Luis Cirugeda. Qui? D'autant que le malotru tenta à son premier une connexion   putassière au gradin. Ça ne marche pas à Céret ça jeune homme! À oublier bien vite.

La bonne surprise vient du local de l'étape Mario Vilau, de la fraîcheur, zéro complexe et un joli festival à son deuxième qui nous montre une charge et une noblesse dont il fut seul détenteur et que je ne lui aurais pas soupçonné.

On s'endormait gentiment mais ce sixième nous a remis dans le game.

Une oreille par toro pour le Catalan qui mériterait le feu d'un peu plus de projecteurs.

Vous noterez que le point important de Céret j'ai nommé le cheval n'est pas évoqué tellement c'était pitoyable.

Bel exercice de style de votre serviteur qui écrit cette chronique sans consulter ses notes. Notes pas écrites, mon stylo m'a lâché au paséo... quand ça veut pas.

 
Christian