samedi 30 juin 2012

2012 Corridas en Catalogne

Et oui, il y a toujours des corridas en Catalogne!

La traditionnelle feria de Céret aura lieu  le week-end du 14 juillet :

Samedi 14 juillet 18h
cor.  José Joaquin Moreno de Silva
El Fundi - Javier Castaño - Serafin Marin

Dimanche 15 juillet  11h
nov.  José Maria Escobar
D. Martin "El Dani" - Emilio Huertas - Imanol Sanchez

18h
cor.  J. Escolar Gil
Fernando Robleño (unico espada)























Corrida aussi en septembre
Samedi 15 septembre
cor. Prieto de la Cal
Marc Serrano - Javier Castaño - Serafin Marin

En août très intéressant cartel à Millas
Dimanche 12 août
nov. José Joaquin Moreno de Silva
Sergio Flores - Javier Jimenez - Fabio Castañeda

dimanche 24 juin 2012

Toros en La Brède













Toros de Baltasar Iban pour Antonio Nazaré (silence - silence), Arturo Saldivar (une oreille - silence) et Thomas Dufau (deux oreilles - une oreille).
Trois-quart d'entrée (une importante rencontre européenne de pousse-citrouille avait retenu devant le petit écran quelques dizaines de spectateurs - les malheureux!)

Les toros de Baltasar IBAN : bien roulés (certains avec suspicion de suralimentation), timides de cornes (courtes mais solides de pointe), bravitos (quelques piques bien poussées, 9 au total ), noblotes avec tendance à la soseria et à aller a menos. Bref un lot qui satisfit sans doute les organisateurs et le grand public mais laissa sur sa faim l'aficionado qui était en droit d'attendre des combats plus exaltants de la part des ibanes.
Antonio NAZARE donna au 4 la meilleure faena de l'après-midi. Classique, templée, con ligazon. Mais la longue agonie du toro indisposa le public et au final le torero n'entendit que le silence.
Loin des clichés concernant les Mexicains, Arturo SALDIVAR ressemble à un jeune lord anglais dont il a la froideur et la distinction (autre cliché). Aprés une faena toute de douceur au pastueño second il eut du mal à s'entendre avec le plus coriace cinquième.
Thomas DUFAU connecta facilement avec le public. Lui ne torée pas classique mais résolument moderne : toreo de profil, abus des cites culeros, enchaînements de passes après avoir jeté l'épée. Quelques bons moments au cours de sa deuxième faena laissent penser que Thomas peut aussi avoir un avenir dans une version plus profonde du toreo. Des estocades habiles et d'effet rapide (fulgurante entière desprendida au troisième) lui permirent de couper trois oreilles.




Photos Velonero
-la deuxième pique du troisième toro
- Arturo Saldivar

dimanche 17 juin 2012

Roquefort : retour des novillos de Fidel San Roman

Voici quelques photos des novillos qui fouleront le sable de la plaza de Roquefort le mercredi 15 août.
Souhaitons qu'ils fassent preuve des mêmes qualités que leurs frères lidiés l'an dernier.













Fidel San Roman, également propriétaire de l'élevage El Ventorrillo, a racheté en 2004 à la famille Guardiola la ganaderia Hermanos Guardiola Dominguez d'origine Villamarta.
Ce sera la cinquième parution dans le ruedo roquefortois de novillos de cet encaste.

1966  Salvador Guardiola Fantoni
Sanchez Bejarano - Fernando Tortosa - Ricardo de Fabra
Lot de grande  qualité, vuelta du cinquième Sordero et triomphe de Fernando Tortosa.

1973  Salvador Guardiola Fantoni
José Suarez "Joselito" - Juan Montiel - Alberto Ruiz
Les novillos braves, encastés, plein de feu (vuelta du 6) rendent l'après-midi passionnant. Le pauvre José Suarez en fait les frais. Malgré sa bonne volonté, il subit une déroute totale qui reste dans les mémoires grâce aux émouvants clichés pris par Jacques Cathalaa.

1974  Salvador Guardiola Fantoni
Curro Gonzalez - El Cali - Pedro Somolinos
Les Guardiola sont beaux et braves mais leur faiblesse de pattes rend l'après-midi pesante.

1979  Señores Guardiola Dominguez
Mario Triana - Aguilar Granada - Richard Milian
Grand triomphe de Richard Milian au dernier novillo après une excellente faena (la meilleure que je lui ai vu faire) et une grande estocade.

2011 Fidel San Roman
Carlos Duran - Mathieu Guillon - Javier Jimenez
Une excellente journée taurine


Photos Xavier Martin (avril 2012)

lundi 4 juin 2012

Grand écart


Vendredi
   Madrid, Las Ventas via le petit écran
Mon unique course de la San Isidro. A mon goût, l'un des meilleurs cartels de la feria. Toros de Cuadri, présence de Javier Castaño et de sa cuadrilla  ainsi que de deux honorables diestros, curtidos en mil batallas, Rafaelillo et Luis Bolivar. Mais, dans une Espagne hantée par la crise, est-il possible aujourd'hui de voir une bonne course à Madrid?
Un signe : Javier Castaño, avec une inconscience incroyable, quitte le toro des yeux pour demander le changement de tercio. La voltereta est terrible. Javier se relève livide, titubant; il rejoindra plus tard l'infirmerie. La course a du plomb dans l'aile.
Les Cuadri sont lourds, sérieux mais sans brio. Les chiffres parlent : 13 piques avec beaucoup de scories, pas une chute et pourtant des tíos de plus de 600 kg. A la muleta ils vont a menos, la tête souvent dans les airs.
Une partie du public est infâme, traite les matadors comme des chiens. Bolivar est sifflé avant d'avoir commencé à toréer. A la fin de la course, ce même public oblige le mayoral à saluer; sur son tendido, Fernando Cuadri, la mine songeuse, n'a pas l'air dupe.

Dimanche
   Captieux, novillada de village en fête
Ici tout semble simple et léger, pourtant on fait les choses sérieusement.
Le lot de novillos de Vicente Ruiz est de présentation irréprochable. Novillos mansos mais solides et mobiles avec une tendance à chercher la sortie au fur et à mesure de leur lidia.
Le tercio de piques (9 au total) est assez bien mené, plusieurs novillos étant placés à distance.
Les novilleros ont un bagage technique qui ne demande qu'à se développer et des courses comme celle du jour sont pour eux une bonne occasion de le faire : il y a des problèmes mais toréer permet de les résoudre.
Alberto Duran sera le moins en vue d'autant qu'il tue très médiocrement.
Juan Leal (oreille - oreille) a la planta torera et se sent torero. Il a tendance toutefois à abuser du toreo encimiste en fin de faena.
David Martin Escudero a de bonnes manières. Quelques belles naturelles au 6 et une excellente estocade lui vaudront deux oreilles.
Si l'on n'aime pas les fins triomphalistes c'est maintenant, à la mort du dernier novillo, qu'il faut quitter la plaza. Car les Capsylvains se délectent, en fin de soirée, à voir sortir en triomphe le plus de monde possible.
Ici on n'est pas à Madrid!

Alberto Duran au premier novillo